Dakar, Sénégal les 19, 26 Novembre et 3 Décembre 2021

La Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN) du Sénégal et l’Organisation internationale du Travail (OIT) ont organisé, à Dakar au Sénégal, une série de 3 webinaires de haut niveau, les 19, 26 novembre et 3 décembre 2021, sur la protection sociale universelle et son financement. Ces rencontres virtuelles de haut niveau ont été largement suivies par les institutions étatiques, les partenaires sociaux, la société civile, les partenaires techniques et financiers, les chercheurs, les académiciens, les ONG et agences d’appui au développement, les think tanks, les associations et organisations soutenant les couches vulnérables, et la presse. Elles ont également vu la participation d’acteurs internationaux, étatiques et non-étatiques, notamment à travers le partage des expériences du Cap Vert, du Rwanda et du Maroc.

Ressource : Agenda – Conférence internationale de haut niveau sur l’extension de la protection sociale et son financement

Chacune des 3 sessions a été subdivisée en 2 panels pour partager et échanger sur des expériences internationales relatives à des thématiques majeures liées à l’extension de la protection sociale. Ainsi, la première session de ces wébinaires a permis d’exposer les principaux défis pour l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle et de partager la réponse concrète formulée par le Sénégal à travers le régime simplifié pour le petit contribuable (RSPC). Elle a, également, enregistré la présentation de l’expérience du Cap Vert qui, malgré son statut de pays en voie de développement, a réussi à implémenter la couverture pension universelle pour les personnes âgées dans le cadre de la sécurisation de leurs revenus.

La deuxième session s’est penchée sur l’organisation stratégique et opérationnelle sur laquelle repose le succès du modèle rwandais, les changements et les leçons apprises depuis le lancement du projet et les mécanismes de financement et la capacité contributive qui a été mobilisée dans le cadre de la mise en place de la couverture maladie universelle (CMU). Elle a aussi examiné, partant de l’expérience du Sénégal, les possibilités des pays en voie de développement de concilier les priorités de développement avec les exigences de protection sociale. En particulier, des échanges ont eu lieu sur les questions de la suffisance ou non de l’espace budgétaire pour la protection sociale ; le niveau de dépenses publiques en protection sociale pouvant conduire à des changements structurels réels ; la manière dont des pays aux profils socio-économiques proches du Sénégal pourraient élargir leur espace budgétaire et les possibilités du Sénégal en la matière.

Enfin, la troisième session a permis d’échanger sur les avancées notables du Maroc en matière de prestation d’assurance chômage et de couverture des travailleurs non-salariés, d’une part, à travers à la mise en place de l’Indemnité perte d’emploi (IPE), première étape vers l’instauration d’un régime d’assurance chômage ; d’autre part, grâce à l’extension obligatoire de la sécurité sociale aux travailleurs indépendants. La session s’est, également, penchée sur un certain nombre de programmes phares non contributifs lancés par le Sénégal dans le but de promouvoir la sécurité de revenu pour les ménages pauvres et personnes handicapées. Il s’agit, entre autres, du Programme national de Bourses de Sécurité familiale et de la Carte d’Egalité des Chances accordant un paquet de prestations aux personnes vivant avec un handicap.